Flash mob et culture basque

Après la cérémonie d'ouverture, le kantaldi d'Anne Etchegoyen, la soirée de concerts réservée aux jeunes du BIZ, et avant l'apéritif officiel et le zikiro du dimanche (plus de 700 convives !), la journée de samedi fut le symbole de la complémentarité des loisirs d'autrefois et de ceux de demain. Le rallye sportif avec ses bécanes déjantées et la très sérieuse partie de pelote précédèrent une soirée musicale et dansante d'une rare variété. Reprenons dans l'ordre. La place du village est noire de monde à l'heure du Bidarten kantuz, exercice auquel tout le public est convié à participer. Xibar dirige la manœuvre, le maire est à la guitare, les feuilles de chant sont à libre disposition. Sous le porche de la mairie, des tonneaux de cidre et une bassine de sangria sont là pour donner de l'énergie. Une énergie gratuite, à consommer dans des verres recyclables.

Après ce concert improvisé, on passe aux mutxiko. Il y a foule, et le maître de ballet aux ordres énergiques parvient finalement à faire danser tout le monde en deux rondes, surveillant d'un œil d'aigle que la « polygamie » soit bien respectée. Bat, bi hiru, et après la musique change. Surgis de nulle part (en réalité du parking du lavoir où ils s'entraînaient comme des forcenés), les danseurs de flash mob prennent possession de la place. Dix minutes de danse à un rythme endiablé, de la danse « sportive », très rythmée, qui tranche singulièrement avec les classiques que l'on vient de voir.

Au balcon de la mairie, Jean Jaccachoury et Marie José Espiaube, maire du Boucau, ne cachent pas leur admiration. Les édiles des deux villes aux antipodes de la nouvelle communauté d'agglomération ont en commun le goût de l'authentique et l'amour du Pays basque, ils adoptent illico la flash mob comme parcelle culturelle. Pour tout le village en fête, il reste juste quelques minutes pour digérer les émotions et changer à nouveau de musique : la nuit tombe et la soirée salsa peut commencer aux accents du groupe Tumbao caliente.

La flash mob a conquis Bidart et les Basques. photo f. t.