Femmes plurielles à la MVC

Née d’une proposition de l’Association "Et si On RacontaitŠ", les associations membres de la MVC se sont réunies, avec les habitants du quartier et les bénévoles pour organiser une journée de manifestation dont le fil rouge sera à la reconnaissance des droits des femmes. Parmi les animations proposées, on pourra découvrir Am a, quatrième création de Stélina Guérin, chorégraphe en quête de "danse concrète". Sur scène, on trouvera trois fois rien. Trois cubes blancs. Et trois femmes, qui arborent le rouge commun de leur tenue pour déployer au c¦ur de leur danse si singulière, une image libre et déliée de la féminité. sur une bande son dépouillée, elle aussi, cette danse du non-faire tisse dans la lenteur de menus riens, des chutes à l’infini, des postures suggérant ce que le corps n’a pas l’habitude de dire. Racontent-elles quelque chose ? Elles sont et le temps change de nature. On peut alors envisager le corps "meilleur ami" sous l’angle plus large de bras et jambes en suspension, rêve de corps polymorphe. Une féminité renouvelée, à force de se lover dans les replis du conditionnement.Fraîcheur du geste pur et gratuit dans l’instant, plus que des corps déliés cherchant à tenir un discours chorégraphique. C’est peut-être le flux du temps qui se raconte. Cette immersion dans la lenteur peut avoir le côté éprouvant d’un lever de soleil auquel on avait juré d’assister pleinement, pour voirŠ et c’est long la durée, mais aussi quelle contemplation. Une danse essentielle donc, en dehors des sentiers codifiés et "efficaces".Etats, appuis, gravité, lâcher-prise, abandon, force d’inertie, sensation, conscientisation, concrétisation, hiru Kiru.