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Euripean, la danse contemporaine à Biarritz

Komunikabidea
Le journal du Pays Basque
Mota
Albistea
Data
2011/03/26
Lotura
Le journal du Pays Basque

Les deux danseurs partagent une même démarche artistique qui veut que la danse ne se base pas sur la performance technique, même si elle y est. “La danse est là pour révéler l’humanité de chacun, pas pour faire des belles photos” explique Mizel Théret.

Euripean est née il y a deux ans dans l’esprit du danseur, qui l’a travaillée seul avant de proposer à Johanna Etcheverry de se joindre à lui, pour une relecture de la matière originelle. Partant de cette base, Johanna Etcheverry a gardé ce qui lui paraissait pertinent pour recréer une pièce originale. Elle parle à ce sujet d’initiation : “C’est Mizel qui a pensé et travaillé la chorégraphie le premier, c’est-à-dire qu’il a déjà franchi la première étape du processus créatif. En arrivant ensuite, je m’inscris dans une sorte d’initiation. C’est aussi, à mon sens, une des lectures possibles de cette pièce, qui est une réflexion sur la condition humaine, mais aussi sur ce processus d’initiation par lequel nous pouvons passer”.

La chorégraphie est initialement fondée sur le rapport au bâton, avec en fond la question “Comment rester debout malgré tout ?”. Comme l’expliquent les danseurs, introduire un objet dans une chorégraphie ouvre beaucoup l’imaginaire, oblige à chercher des mouvements hors des codes.


A partir de là, Johanna et Mizel plaident pour une interprétation totalement libre de leur travail par le public, plusieurs lectures pouvant être données de leur création. La pièce se présente sous forme de diptyque, avec deux volets différents, selon la sensibilité de chaque danseur, ce qui n’empêche pas Mizel de venir renforcer la partie de Johanna, que ce soit comme simple témoin ou comme soutien et acteur.

La musique, au même titre que la lumière, est également un partenaire indispensable de la création pour les danseurs qui expliquent leur rapport à la musique : “Il y a plusieurs façons de travailler avec la musique. Nous ne dansons pas sur, mais avec la musique. Nous nous permettons de ne pas la suivre, tout en ayant quand même des points de rencontres, des moments de cheminement avec elle. On peut être décalé par rapport à elle”.

Avec Euripean, Mizel Théret et Johanna Etcheverry s’inscrivent définitivement dans la danse contemporaine. Mizel explique à ce sujet qu’“au début, il a été très difficile de faire de la danse contemporaine basque. De fait, les programmateurs étaient frileux au sujet de la danse contemporaine, nouvelle à cette époque dans le monde de la danse. A cela, se rajoutait la notion de créateur basque, puisque je le suis moi-même. Le public était donc très restreint, mais maintenant ce genre de spectacle séduit davantage. Je me demandais comment s’inscrire dans la création de ce pays ?”.

Il faut aussi dire que Mizel Théret n’est pas un adepte de la subvention publique et de la contribution des institutions dans le processus créatif. Il s’agit d’un acte de résistance pour lui, qui préfère être indépendant. “Trop de projets ne se font pas seulement à cause de l’argent”, dit-il, même s’il reconnaît qu’il est quand même très difficile de fonctionner de cette façon.

Toujours est-il qu’Euripean est bel et bien là, au Colisée de Biarritz ce soir à 20h30. Et si pour l’instant, cette pièce est dansée dans des salles, Johanna et Mizel espèrent qu’à terme ils pourront l’amener en plein air, dans des jardins ou dans un champ, qui sait.

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