Etorkizuna Kontzeptuak en résidence à Ustaritz

Le projet est né de l’objectif originel de la compagnie, à savoir “concevoir la structuration la plus propice au développement de la danse basque”. Plusieurs facteurs l’amènent à se rapprocher du lycée labourdin : “Ils sont un lycée pilote du projet de l’OPLB en matière de développement de la pratique de l’euskara. À Etorkizuna, nos cours sont dans leur grande majorité dispensés en euskara, il y a une volonté d’insérer le basque dans le quotidien”, développe Mathieu Vivier, l’un des piliers du projet. “Aussi, le lycée a un pôle danse basque, avec une trentaine d’élèves. Il est donc important de positionner Etorkizuna au cœur de l’établissement”, ajoute-t-il. Un projet novateur et qui permettrait à terme à des lycéens de repérer le lycée Saint-Joseph pour son enseignement de la danse.

Des cours hebdomadaires

Et concrètement, comment ça se passe ? Etorkizuna propose à ses danseurs des cours le mardi et le samedi. Les premiers seront dispensés dans l’enceinte du lycée et les élèves pourront y assister. Une manière de les confronter à l’univers exigeant et pointu de l’enseignement et de la pratique de la danse basque.

Dans un premier temps néanmoins, les élèves du lycée ne prendront pas part à ces cours : “Cette année, le pôle danse basque du lycée est essentiellement formé de danseurs débutants. Ils ne pourront donc pas intégrer complètement les travaux d’Etorkizuna qui nécessitent une bonne maîtrise des fondamentaux de la danse basque. Ils participeront selon leurs aptitudes au travail de préparation physique et d’échauffement et tous pourront assister aux répétitions en tant que spectateurs”, étoffe Mathieu Vivier. L’année scolaire sera toutefois ponctuée d’interventions artistiques de la compagnie.

De nombreux intervenants

Qu’à cela ne tienne, les vocations risquent de vite se faire sentir au vu de l’éclectisme et de la qualité des intervenants. Etorkizuna Kontzeptuak collabore cette année avec Eneka Bordato pour les préparations physiques et un volet danse contemporaine ainsi qu’avec Garikoitz Otamendi, “sans aucun doute l’un des plus grands danseurs traditionnels d’Euskal Herri” en vue d’appréhender le répertoire du Gipuzkoa. Également au programme, Johañe Etxebest interviendra afin de transmettre l’essence même des techniques souletines, et Nathalie Vivier prolongera en fin de saison l’apprentissage des pas de fandango les plus “savants”. Enfin, Jon Maia abordera l’improvisation et la création à partir de la danse traditionnelle basque. À noter que trois créations issues de ces collaborations devraient voir le jour d’ici à 2015.

Un nouvel enjeu donc pour le lycée Saint-Joseph, dont les élèves pourront côtoyer au quotidien cette compagnie en plein développement, qui souhaite mettre en avant un travail intensif, nécessaire afin d’appréhender une pratique professionnelle de la danse basque.