Épris de liberté

L'Ukraine bouge, s'émancipe et le Kiev modern ballet est fier de se produire ce soir à Biarritz

Fascination. Oxana s'exprime dans un français impeccable. Depuis 2005, après des études dans notre pays, elle s'occupe en effet à travers son association d'assurer la promotion de la culture ukrainienne en Europe et dans le monde. Il y a en effet dans ce pays longtemps écrasé par le « grand frère » soviétique, une énorme aspiration à la liberté, à créer, à voyager. Et la fascination pour l'Europe et la France n'est pour l'instant nullement freinée par les barrières aux frontières.
« Et oui, il n'y a pas que du folklore chez nous », glisse la jeune femme. « Pendant l'ère soviétique, le pouvoir central communiste a privilégié la grande culture pour la Russie (ballet, chant, musique) et fait en sorte de cantonner les « petits frères » (Pays Baltes, Ukraine, Georgie, etc.) dans le folklore ».
En Ukraine, danse et musique classique sont des religions nationales. Et sous la houlette de Radu Poklitaru, les jeunes danseurs (18 à 22 ans) de Kiev vont avoir à c?ur ce soir, de nous montrer leur talent. « Radu, chorégraphe réputé a fait du Boléro, représenté pour la première fois par le ballet de Kiev en France (tout comme The rain), un hymne à la liberté retrouvée », souligne Oxana. C'est le récit d'un désir d'émancipation. Un individu tente d'exister par lui-même en se détachant de la masse, de la foule à laquelle il est lié par une camisole de fou. Toute la métaphore du destin de l'Ukraine en somme.
Ce soir 21 heures sur la scène de la Gare du Midi le Boléro et The rain, Kiev modern ballet.