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En haut de l'affiche, le corps jubilatoire

Egilea
Céline Musseau
Komunikabidea
Sud Ouest
Tokia
Biarritz
Mota
Albistea
Data
2010/09/03

Pour que la fête soit belle et généreuse, pour célébrer dignement ces vingt ans de festival, il fallait un éventail aussi large que possible. Il fallait la nouvelle garde, la branche classique, l'ancrage local, et les grands noms.

Trisha Brown en est un. Figure de la danse post-moderne américaine, elle a construit une œuvre florissante, en perpétuel mouvement, toujours ouverte vers l'avenir, explorant les infinies possibilités qu'offrent le corps, la musique, le silence.

Rauschenberg et la fanfare

En début de semaine prochaine, la compagnie Éclats présente deux propositions inspirées largement de John Cage et Merce Cunnigham. Et Trisha Brown fut une complice directe de John Cage et Merce Cunnigham, une des libératrices de la danse et du corps. « Tout peut être danse du moment qu'on le décide », est une pensée qui a révolutionné le genre en son temps.

Dès les années 1960, la danse de Trisha Brown s'inscrit dans un mouvement qui veut à la fois rompre avec le ballet classique et avec une danse moderne devenue institutionnelle. Elle choisit de s'inscrire dans une troisième voie, et y anime des « espaces inutilisés » entre la danse et la musique.

Et sa compagnie, en clôture du festival, présente trois pièces, qui sont la preuve dansée de l'étendue de son talent et de son univers chorégraphique. « Foray forêt » date de 1990, scénographié par son comparse de longue date, le plasticien Robert Rauschenberg, et accompagné d'une fanfare, développe une gestuelle à la fois athlétique et énigmatique. « You can see us », de 1995, est un duo recto-verso, où les danseurs évoluent dans une tension palpable.

Quant à « L'Amour au théâtre », de 2009, sa création prend sa source dans l'opéra baroque de Rameau, « Hippolyte et Aricie ». On y voit les corps des danseurs s'enchevêtrer, s'emboîter dans des duos ou trios athlétiques, aériens et imprévisibles. Ce triptyque joue de ces ruptures de style.

Russel Maliphant

Autre venue importante, et pour deux raisons, celle de la Russell Maliphant Company. D'abord parce que Maliphant est un chorégraphe qui s'est imposé en France grâce au très beau travail en collaboration avec la célèbrissime et sublime danseuse française Sylvie Guillem. Et parce qu'il présente à Biarritz la dernière partie d'« Afterlight », une création entamée à la demande de Saddler's wells, temple de la danse à Londres, dans le cadre du programme « In the Spirit of Diaghilev », qui célébrait en 2009 le centenaire des Ballets russes. Création qui se termine à Biarritz. C'est donc à une avant-première doublement importante que va assister le public du Temps d'aimer.

« Afterlight » est un solo imaginé à partir des dessins aux formes géométriques de Vaslav Nijinski, danseur des Ballets russes et chorégraphe, il a été considéré comme l'un des plus grands danseurs de son époque (1889-1950), et a profondément marqué l'histoire de la danse par ses interprétations.

La pièce a été pensée et construite en collaboration avec le créateur lumière Michael Hulls, le vidéaste Es Devlin et le travail d'animation des studios Onedotzero Industries.

« Foray forêt », « You can see us » et « L'Amour au théâtre », dimanche 19 septembre, à 21 heures à la Gare du Midi.

 Trisha Brown anime des « espaces inutilisés » entre la danse et la musique.  photo paul b goode

Trisha Brown anime des « espaces inutilisés » entre la danse et la musique. photo paul b goode

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