Emanuel Gat danse

Ce soir, le très attendu chorégraphe et danseur israélien Emanuel Gat se produit au Casino. Avant de danser, il surfait !

Installé à Istres. En résidence depuis un an avec sa compagnie, Emanuel Gat dance, à Istres dans les Bouches-du-Rhône, l'Israélien est venu à la danse un peu par hasard : « Je me destinais à la musique, j'avais réalisé des études poussées », raconte-t-il, accompagné de sa petite fille : « Et puis, un jour, j'ai suivi un ami à un atelier de danse dirigé par Nir Ben Gal et j'y ai pris goût. Tout a été très vite ensuite… »
Trois mois après, Emmanuel Gat, né en 1969, intègre la compagnie Liat Dror Nir Ben Gal avec laquelle il tourne partout dans le monde. Puis au bout d'un an, il crée sa première pièce, un solo, « Four dances », sur une musique de Bach.
Chez lui, la danse est innée. « Mon style ? C'est la danse que je fais ! Je suis très influencé par la danse classique ou néoclassique même si je n'ai pas les bases, peut-être cela vient-il de la musique. » Son style est tout à la fois raffiné et robuste, sensuel et audacieux. Le chorégraphe est devenu en dix ans l'un des plus réputés du moment.


Au CCN de Créteil ? Sa compagnie, de neuf danseurs, qu'il a créée en 2004 est en résidence à Istres. Où la puissante communauté de communes Ouest Provence (Istres, Fos-sur-Mer, Miramas) lui a donné les moyens de ses ambitions. « J'aime créer, présenter mon travail dans les festivals, nous sommes très demandés, c'est une vraie satisfaction. »
Au début de l'année, Gat était invité au festival de Montpellier. Là, il vient pour la première fois à Biarritz. Après-demain, la compagnie se produit à Londres. Avant de découvrir en 2009 le Ballet de l'Opéra de Paris. Tout va très vite pour Emmanuel Gat, bientôt 40 ans, puisqu'il postule pour diriger un Centre chorégraphique national. Le prestigieux CCN de Créteil. « Nous sommes encore cinq sur les rangs, cela se décidera bientôt, je croise les doigts, car ce serait vraiment un aboutissement pour moi et ma compagnie », termine le chorégraphe qui repart regarder les surfeurs…
3 Ce soir, au casino municipal, 21 heures : « Voyage d'hiver » (musique de Schubert) et « Sacre du printemps » (Stravinsky), durée 1 heure. Places de 10 à 25 €.