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Elirale revient dans lart de lenfance
La Compagnie de Pantxika Telleria revient pour le jeune public à Biarritz avec Kadira, la dernière pièce créée pour Le temps dAimer
Une pièce créée pour le dernier festival Le temps daimer, qui, après une représentation également en Garazi, sera à nouveau sur scène la semaine prochaine au Colisée de Biarritz. Une mise en jambes pour les deux jeunes danseurs, Aurélie Genoud et Cyril Geerom, attendus en mars à Barcelone, dont les trop pleins damour et les déliés sont suivis de près par le piano de Pascal Sévajols.
Cette fois, avant la représentation publique du samedi 14 janvier, trois séances seront réservées aux scolaires et aux centres de loisirs.Une belle occasion pour le jeune public de découvrir, sans enfantillages, la danse de la chaise, comme il y a déjà dans la tradition basque, une danse du verre ou du bâton.Mais pour cette chaise musicale, que les plus de trois ans suivront des yeux sans broncher jusquà lenfantement dune petite Kadira, il y a en plus lespièglerie de lenfance, et lexpression ronde du cinéma muet.Bien sûr, le piano allegro de Chaplin nest pas étranger à ce parfum denfance et dantan, pas plus que les yeux riboulants de candeur dune danseuse qui ose laffirmation muette et la démonstration mutine.Sans jamais renoncer à un mutisme effronté.
Le résultat est frais comme lamour printanier.La chorégraphie joue de lépure pendant que les danseurs surjouent les scènes dans la tradition du muet.Tout le reste est émotion simple autour dun instant béni de liberté et dune chaise sans barreaux.
Maturité chorégraphique
Souplesse des corps et de la scénographie qui réfute le clinquant pour affirmer, dans cet art de lenfance, une maturité de la chorégraphe, après quatre créations.Au sein de la compagnie Elirale créée en 2001, Pantxika Telleria, sépanouit autour de Biarritz culture, association pour laquelle elle travaille aussi, et commence à prendre le large.
Cette dernière année a connu un rythme particulièrement soutenu. La première partie de la résidence de création de Kadira, destinée plus précisément aux maternelles, a eu lieu à Saint-Sébastien. La reprise de Hiruki-Lauki, spectacle qui avait vu le jour en septembre 2003 au festival Le temps dAimer a également constitué un moment fort. Coproduit par lInstitut Culturel Basque et le Centre Chorégraphique National de Biarritz-Accueil Studio 2003, la pièce a été donnée à Donostia en présence du public mais également de diffuseurs au Centre Culturel Egia avec le soutien également de la Convention Spécifique Pays Basque. Lors des représentations, des ateliers de sensibilisation auprès des jeunes ou des répétitions publiques, le travail dElirale a été reçu avec enthousiasme. Cette année sera celle des projets pour Pantxika Telleria.
· Kadira
Samedi 14 janvier. 17h. Biarritz Le Colisée. Dès 3 ans. Durée : 30 minutes.Tarif Unique : 10 euros.
Le grand écart entre Elirale et Biarritz culture
Née à Saint-Jean-de-Luz, Pantxika Telleria a été imprégnée, dès son plus jeune âge, du monde de la danse traditionnelle basque. Ensuite, elle se tourne vers la danse moderne jazz, puis vers la danse classique. En 1987, elle intègre le Conservatoire National Supérieur de Musique et Danse de Paris en classe de Mlle Vaussard, MM. Denard et Davesne. Elle obtient son Diplôme dEtat de Professeur en Danse en juin 1996 au CAFEDEM de Bordeaux. En septembre de la même année, elle devient professeur de danse classique à lécole des Ballets Gillet-Lipszyc à Biarritz. Pantxika noublie pas non plus son attachement à la culture du Pays Basque : elle propose des cours dinitiation à la danse en milieu scolaire et simplique dans le développement des danses traditionnelles en travaillant pour plusieurs associations. Elle sintéresse aussi au monde de la communication en réalisant des chroniques de danse dans certains médias locaux et en intervenant régulièrement pour la télévision basque. En juin 1998, Pantxika rejoint léquipe de Biarritz Culture en tant quattachée aux relations avec le public. Le désir de chorégraphie qui la taraude depuis toute jeune prend corps en mars 2001 : la compagnie Elirale est officiellement créée.
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