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Dialogue amoureux entre deux siècles

Le public basque a découvert la dernière création de Thierry Malandain, deux ballets oubliés du XVIIIe siècle qui disent l’amour

Komunikabidea
Le Journal du Pays Basque
Mota
Albistea
Data
2006/02/28

Le public a pu découvrir ainsi ces deux ballets oubliés, marquant pourtant un tournant dans l’histoire de la danse : lorsque celle-ci devint autre qu’un divertissement, dans le souci de répondre à l’humanisme de l’époque et privilégia l’émotion et l’action, symptômes indissociables de la véritable existence.



Les Petits Riens qui nous animent



Le rideau s’ouvre et une émotion presque familière se faufile dans la salle. La musique de Mozart se propage avec une totale volupté et éveille vivement les silhouettes des danseurs mis en valeur dans un étrange contre-jour. Tels des notes sur une partition, les danseurs n’ont qu’à suivre chaque sursaut, chaque émotion, qui leur sont dictés, dans une fluidité d’ensemble et une gestion symétrique des corps, très moderne. Un ballet plein de petites surprises comiques, d’une gaieté et d’une fraîcheur "charmante" commentent certains spectateurs, chantant les petits délices de l’amour au lieu de ses souffrances. En bergères, moutons, petits oiseaux et Cupidon, tour à tour les danseurs se transforment, battent des ailes, exprimant avec grâce, audace et humour quelques sentiments bien universels : le taquinage, la béatitude de l’amoureux, ses certitudes aveugles.



La chorégraphie dispose totalement des corps qu’elle anime. Jolie, drôle, originale, elle donne le sourire au public, séduit par le tout ou par la seule musique de Mozart, avant de laisser place au second ballet de la soirée à la rencontre de quelques éclats du célèbre Don Juan.



La quête éperdue de Don Juan



De sérénade en sérénade, Don Juan et ses conquêtes se croisent, fusionnent et retombent comme des tourbillons qui semblent sans conséquence. Les corps se séduisent, se heurtent et se séparent. La chorégraphie exprime la quête éperdue du libertin, "la jouissance du multiple" ainsi que le dévouement naïf et douloureux de ses victimes. Autour d’une table de banquet qui se scinde en plusieurs triangles, le décor est mouvant, porteur de symboles, même si parfois abstrait. Les danseurs sont très expressifs mais le public note le caractère répétitif des mouvements et des scènes, l’aspect plus froid, moins touchant de la musique de Gluck, dont l’intensité devient néanmoins palpable au final. En groupe ou en duo, le spectacle est une multitude de très beaux tableaux, notamment le dernier particulièrement pittoresque, éclairage et costumes confondus, lorsque la légende rencontre la mort et les flammes de l’enfer.







Billetterie ouverte pour la prochaine en août

La Gare du Midi affichait complet ce week-end pour la présentation de la dernière création de Thierry Malandain. Résultat, des spectateurs mal placés et d’autres encore plus malchanceux, refoulés. Ces derniers devront patienter jusqu’à cet été pour retrouver Ballet Biarritz les 9, 10 et 11 août prochains à 21h, à la Gare du Midi et le même spectacle composé de Don Juan et Les petits riens. La Billetterie est d’ailleurs déjà ouverte à l’Office de Tourisme de Biarritz dans les points de vente habituels. Quant à la compagnie de Biarritz, elle entamait, avec cette première, une vaste tournée, qui débute ce soir à Saint-Raphaël et se poursuivra en Italie (à Mestre et Vicenza les 2 et 4 mars), en Guadeloupe (les 10 et 11 mars) et Los Angeles (les 24 et 25 mars).

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