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Des centaines de jeunes pousses pour l'avenir de la danse basque

L’engouement pour les danses basques s’est fait sentir à Cambo, autour de 1 000 jeunes danseurs

Komunikabidea
Le Journal du Pays Basque
Mota
Albistea
Data
2006/05/09

Espartin, chemise, jupon, robe et foulard pour les filles, pantalon, ceinture, gilet et xapela pour les garçons. Cela ne s’improvise pas. Ce sont 30 groupes de danse du Labourd, Basse-Navarre et de Soule qui se sont donné rendez-vous à Kanbo pour le Dantzari Ttiki 2006. Près de 1 000 jeunes danseurs, chacun venu avec aita et ama, le petit frère ou la grande s¦ur, avec amatxi en prime. Cambo a pris un bain de couleurs et de gaieté toute la journée d’hier.

Défilé dansant le matin, suivi du repas, puis spectacle l’après-midi.

Le ciel menaçant, les organisateurs ont finalement préféré s’abriter à la salle omnisports. "Ce matin il a commencé à pleuvoir et la météo nous promettait des averses nous devions prendre une décision afin d’installer tout le matériel, et nous avons donc décidé la prudence, afin d’éviter que les tout-petits et le public se retrouvent sous une averse" a regretté Christophe Askoz, membre de l’équipe organisatrice d’Euskal Dantzarien Biltzarra (EDB), la fédération des groupes de danse du Pays Basque nord.

Une sage décision tout de même. Il était difficile d’éviter l’abri pour les tout-petits, même si l’après-midi les nuages ont épargné Cambo, contrairement au vent très présent.

Bien avant 15h30, les 500 places de la nouvelle salle ont été prises d’assaut par les accompagnateurs. Beaucoup d’autres ont dû se contenter d’un regard lointain depuis le haut du bar, ou de l’extérieur du bâtiment. Une décision de prudence de l’organisateur que certains parents n’ont pas compris, voyant le soleil pointer son nez dans le ciel.

Pourtant les organisateurs avaient bien senti que le Dantzari Ttiki allait mobiliser des masses encore cette année. Raison pour laquelle, EDB a préféré pour la première fois diviser la journée de Dantzari Ttiki en deux. Le Dantzari Ttiki de Cambo a été réservé aux jeunes danseurs de 8 à 11 ans, alors qu’un deuxième rendez-vous a été fixé pour les 12 à 15 ans, le 28 mai, autour de Dantzari Gazte. Tout cela avec l’espoir qu’un public plus réduit assisterait à la journée et éviter des problèmes de place en cas de repli vers une salle couverte.

"Il est de plus en plus difficile d’organiser des grandes manifestations de danseurs en Iparralde. Nous manquons de grandes salles afin d’accueillir des centaines de jeunes avec leur public, surtout en cas de pluie" explique Christophe Askoz, déplorant que cette heureuse initiative de la fédération n’ait pas été suffisante pour accueillir tout le public.

Néanmoins, une fois que le spectacle a débuté, chacun a pu trouver son petit coin. De plus, certains groupes de danse ont donné des représentations privées à l’extérieur du bâtiment, pour le grand plaisir de leurs familles.

Le 28 mai, 500 danseurs sont attendus à Barcus, soit moitié moins qu’à Cambo. Il ne devrait pas y avoir de problèmes donc. Une nouvelle date pour les amateurs de danse, et un rendez-vous plus attractif pour les jeunes adolescents qui commençaient à se lasser de danser avec les tout-petits.

Une tradition à l’avenir certain

Difficile d’expliquer l’attrait des danses basques auprès des familles. "La danse se transmet de génération en génération" résume Christophe Askoz. "Les enfants découvrent les danses à la maison, ou lors des fêtes de villages et lors de grandes manifestations. L’envie de danser leur prend comme elle nous a pris" explique tout simplement une des mères qui nous parle sans quitter des yeux sa fille qu’elle repère parmi le millier de danseurs. "D’autres enfants s’inscrivent parce que leurs camarades de classe l’ont fait" ajoute-t-elle.

Il existe une cinquantaine de groupes de danse dans les trois provinces du Pays Basque nord, fédérés au sein d’Euskal Dantzarien Biltzarra qui leur porte conseil et assistance. À Cambo, le groupe le plus nourri était celui d’Izartxo d’Ustaritz, mais les Souletins n’ont pas hésité non plus à prendre trois autobus pour se rendre à Cambo.

Les enfants sont admis à des âges différents, selon les associations. Christophe Askoz enseigne à Barcus et danse à Primadera, à Arbonne. En Soule, les enfants commencent à 10 ans, mais la moyenne d’âge pour commencer se situerait autour de six ans.

Les danses sont apprises selon l’âge des enfants et leur apprentissage. "L’objectif n’est pas de leur enseigner la Baso Dantza dès 10 ans" commente le danseur barkoxtar. On commencera par les Mutxiko, ensuite viendront les danses en groupes ou les Arin-Arin et Fandango. Les costumes demandent également toute une organisation aux parents, qui doivent les faire et refaire à la taille au fur et à mesure que les enfants grandissent. Une vie de groupe, d’amis, de fêtes et de plaisir qui s’installe dans le temps. Une expérience pour la vie, qui se transmet par la suite.

Le bénévolat est la force et la faiblesse de la danse basque, puisque rien ne serait fait sans le bénévolat, et parce que souvent il connaît ses limites, puisque très demandeur d’énergie. Raison pour laquelle l’EDB fait appel à tous afin qu’un maximum de manifestations soient organisées dans les meilleures conditions qui soient.

Ces dernières années un bon nombre de créations voient le jour avec des spectacles qui attirent un public nombreux. Un effort est également fait, afin de lier la danse et la langue, selon Christophe Askoz, la danse étant pour de plus en plus d’enfants le premier lien avec la culture et la tradition du Pays Basque.


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