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Derniers signes de reconnaissance

Komunikabidea
Le Journal du Pays Basque
Mota
Kronika
Data
2008/09/18

Sept danseurs exceptionnels, une mise en scène, en lumière, en sons et en costumes des plus remarquables, une chorégraphie pour laquelle la « patronne » s'est adjoint la collaboration du japonais Kota Yamazakio, venu du buto et 90 minutes sans entracte ont permis de démontrer qu'un engagement physique au plus haut degré peut servir à la dénonciation du pire.

Ces cendres encore chaudes des collines brûlées, parcourues par des êtres en marche douloureuse. La mort plane, celle qui menace, qui passe, qui est passée. La vie qui veut poursuivre, malgré la nuit marquée de cauchemars. Et l'incompréhension devant cette horreur inutile.

Une débauche ordonnée de moments, de mouvements, de couleurs, de cris, de paroles, de chants. Les corps des danseurs rompus aux techniques traditionnelles. Résistance et engagement total. Les percussions, les battements d'un coeur, des bruits métalliques, des voix africaines qui parlent.

Le spectateur suit les corps pris dans les étoffes, les transformations, le jeu des uns dans les autres, la rétine imprimée d'images si fortes, de cadences intenses. Au plus proche du sol, de la terre, de la vie quotidienne ruinée par la folie des hommes, il s'agit de retrouver un nouveau flux d'énergie.

Arrive Kaolak, assigné porteur du buto. Son corps, ses cheveux sont blancs de talc, il grimace, souffre, se transforme en monstre, s'ébroue. Comme à Hiroshima après la bombe, c'est à ce personnage-là qu'il incombe de transformer l'horreur en source de vie. Sacrifice exutoire. Il est le filtre par lequel l'avenir devient possible.

Du génocide rien n'est montré, mais la force de conviction de Germaine Acogny, passe à travers les corps et les techniques maîtrisées.

Biarritz a aimé. Les spectateurs de la répétition publique de midi au Jardin Public, avaient déjà crié leur admiration à la troupe, du jamais vu de mémoire d'organisateurs. Ceux du soir, ont chaleureusement accompagné la grande dame venue donner à chacun de ses danseurs le geste d'amour, doigts croisés sur la tête, en signe de reconnaissance.

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