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D'entrée, Victor Ullate a cru au Temps d'aimer

Egilea
Olivier Bonnefon
Komunikabidea
Sud Ouest
Tokia
Biarritz
Mota
Albistea
Data
2010/09/17

C'est grâce à Boris Trailine, ancienne étoile du Marquis de Cuevas, que Victor Ullate rencontra Jakes Abeberry, président de Biarritz Culture en 1991.

L'ex-danseur de Maurice Béjart qui venait de lancer sa propre compagnie à Madrid, rencontra un succès vif et immédiat dès sa première représentation. Avec ses artistes chorégraphiques, il imposa une empreinte classique qui allait marquer durablement le Temps d'aimer alors balbutiant.

Ce soir, à la Gare du Midi, le maestro est de retour avec « Samsara », spectacle très personnel, brillant, plein d'émotion.

« Sud Ouest ». Jakes Abeberry, a dit que vous aviez contribué à façonner le Temps d'aimer ?

Victor Ullate. (Il rit). Je ne sais pas si j'ai laissé une telle empreinte, car Biarritz est une terre de danse depuis bien longtemps. En tout cas je suis ravi d'y revenir ce soir avec mes danseurs. J'adore le public d'ici, l'ambiance de ce festival, revoir les amis dont Jakes Abeberry qui a installé ce beau festival. Pendant les cinq premières éditions, nous sommes venus plusieurs fois. On arrivait avec tout un programme. On s'installait plusieurs jours. C'était différent.

Quels sont vos meilleurs souvenirs de ces premiers festivals ?

Je sais que nous avons fait ici plusieurs premières mondiales de nos ballets, dont « Tierra Madre », « Tsunami ». « Tsunami » est une histoire qui se passe au Pays basque, en plus, créée avec mon directeur artistique Eduardo Lao en 1993. Ces créations ont marqué l'histoire de notre jeune compagnie. Ce sont de beaux souvenirs. Je sens que pour la présentation de « Samsara », je vais être très très ému.

Vous avez formé plusieurs générations de danseurs, dont des anciens de Ballet Biarritz, et puis Angel Corella qu'on a vu ici… Oui, Rosa Royo et Véronique Aniorte qui vient d'arrêter ont dansé avec moi. Jacomo Hernandez qui danse dans notre compagnie est passé chez Thierry Malandain, que j'apprécie. J'adore l'enseignement et c'est vrai que je suis très exigeant.

J'ai effectivement formé Angel Corella, Tamara Rojo et d'autres encore. Quand j'ai fondé ma compagnie au début des années 80, tout était à faire en Espagne. Je me suis vraiment investi pour mettre sur les rails une école espagnole classique, éduquer le public. Je suis content car il y a aujourd'hui une vraie aficion pour la danse.

Et vous, qui a marqué le plus votre parcours, Maurice Béjart ?

J'ai dansé pendant 14 ans avec lui. C'est mon maître. J'ai eu la chance également de danser pour Rudolf Noureev. Notre rencontre a été amusante.

Il m'a demandé de lui apprendre à tourner (rire). Je lui ai dit que je serai honoré de danser le classique avec lui. Il a tenu parole et m'a invité au London festival ballet pour jouer l'oiseau bleu dans « La Belle au bois dormant ».

« Samsara » que vous présentez ce soir à la Gare du Midi est une création très forte ?

Oui, je l'ai écrite à un moment où j'étais entre la vie et la mort, au moment d'une opération cardiaque. J'ai vu des images se bousculer, la violence de l'actualité. Et puis petit à petit, le calme s'installer, mes pas se diriger vers la sérénité de paysages d'Inde, du Népal. Un peu comme un voyage initiatique. Ce ballet a été très bien accueilli en particulier au Moyen-Orient où nous avons reçu un vrai triomphe. Je suis content de le montrer à Biarritz.

 Écrite après une grave opération du cœur, « Samsara » évoque un voyage quasi initiatique vers l'Orient rêvé.  photo Jesùs Vallinas

Écrite après une grave opération du cœur, « Samsara » évoque un voyage quasi initiatique vers l'Orient rêvé. photo Jesùs Vallinas

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