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Danses en chanté
Le spectacle Bidean Zehar sera présenté pour la dernière fois dans le cadre de la semaine culturelle de Saint-Jean-de-Luz
Le spectacle a ensuite été présenté à Louhossoa puis à Garazi, rassemblant au total près de 3000 personnes avant ce dernier rendez-vous, demain au Jai Alai de Saint-Jean-de-Luz, au programme de la semaine culturelle. Mais cette approche contemporaine de la tradition culturelle basque, qui entend "retrouver lélan naturel de la danse vers le chant et du chant vers la danse" ne souffrira pas dautres représentations, en raison notamment de la difficulté de réunir les 75 artistes qui composent cette fresque colorée.
35 danseurs, 30 chanteurs et 10 musiciens illustreront cette recherche des liens qui unissent la danse et le chant basques. Il sagit avant tout de "faire bouger" les c¦urs traditionnels basques en loccurence le ch¦ur dhommes Anaiki, habituellement figé sur scène selon une posture de rigueur. Dans Bidean Zehar, leur performance en est dautant plus notable, le public ayant si peu lhabitude de voir le ch¦ur intégré dans le spectacle, et surtout, de poser ses rythmes sur les pas des danseurs et non plus linverse. Ce qui donne certes un effet opérette, mais au delà, tente dillustrer lintime relation qui unit le mouvement et la voix dans leur élaboration.
Cest ainsi que Christian et Patrick Larralde, qui dirigent lensemble de danse et de musique de la troupe Anaigazteak, et Jean-Marie Guezala qui mène à la baguette le ch¦ur dhommes Anaiki, ont retrouvé, à force de recherches, des chants qui existaient avec les danses. Sur cette piste, il songe que le chant servait de moyen mnémotechnique pour se mettre au pas. Un peu le constat de ladepte de Mutxiko lorsque le musicien guide ses figures. Mais lunivers qui sest ouvert à cette création est beaucoup plus vaste.
Sur certaines musiques qui accompagnent les danseurs, des paroles ont été retrouvées. Pour dautres musiques, les chants ont été recréés. À linverse, sur des chants existants, Anaigazteak a recréé ou inventé les danses. Seules deux ou trois danses ne sont pas accompagnées de chants durant tout le spectacle.
Des danses et des chants qui permettent également le voyage dans les traditions de toutes les provinces basques. Le spectacle en quatre actes fait escale au sein de la mascarade souletine du milieu du XIXe siècle, aux pays dIraty en passant par la mer et la Biscaye. Une promenade qui simpose sur ce bout de chemin. Sauf que Bidean Zehar, "en chemin", sachève demain soir.
· Bidean Zehar
Samedi 18 février, à 20h30, au fronton couvert Jaï-Alaï.Saint-Jean-de-Luz.De 10 à 15 euros.
Choeur basque à Paris
Le ch¦ur dhommes Anaiki a été fondé à Paris en 1987 par le père Jean Eliçagaray. Il est membre partenaire de la Maison Basque de Paris. Composé dune trentaine de choristes. il est dirigé depuis 1990 par Jean-Marie Guezala. En presque vingt ans, Anaiki a diffusé le patrimoine culturel basque en France et à létranger à travers un répertoire religieux et profane. Le groupe a enregistré trois CD et a donné des concerts au Pays de Galles, en Espagne, en Suisse et en Russie. Anaiki entretient des relations étroites avec divers ch¦urs russes professionnels. Le fruit de cette collaboration a donné lieu à plusieurs concerts intitulés Un noël basque, un noël russe, présentés depuis plusieurs années dans différentes églises parisiennes. Cela a été aussi loccasion de partir à la Maison des artistes de Moscou afin dy produire une série de concerts.
Ainagazteak par Christian Larralde
Anaigazteak a été créée par Christian Larralde pour ce spectacle et regroupe 35 danseurs confirmés de Barcus, Tardets, Bassusary, Louhossoa, Espelette, Gabat et Saint-Jean-de-Luz. La compagnie est aussi composée de 10 musiciens issus pour une grande partie dEspelette mais aussi de Saint-Pée, dOrdiarp et de Saint-Pierre dIrube, sous la direction de Patrick Larralde.
Christian Larralde pour sa part est né à Paris et a dirigé la troupe dart populaire basque Gazteria, au sein de lEskual Etxea. Il y a rencontré Jean-Marie Guezala, meneur du ch¦ur Anaiki et a participé à la direction artistique du projet Ibilaldi bat présenté à Paris en 2001 et à Bayonne en 2002. Depuis trois ans à Saint-Jean-de-Luz, il intervient lors de différents spectacles pour la réalisation de chorégraphies. Il a travaillé avec le groupe Iruski de Gabat pour la préparation de leur nouveau spectacle Dantza quils ont présenté lors de lété 2003 dans des festivals en Tchécoslovaquie et en Ukraine. En 2004, il a travaillé pour la comédie musicale West Ibarre Side Story pour y réaliser les chorégraphies. En 2005, il crée le nouveau spectacle de Garaztarrak ou le mariage de hip-hop et de danses traditionnelles met en exergue son souci dallier tradition et modernité.
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