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Danse : « Uda Batez » plébiscité par le public

À l’occasion des deux premières représentations du ballet contemporain « Uda Batez » qui seront données ce soir et demain, au jai-alai de Mauléon, rencontre avec Jean-Dominique Espil, président de la compagnie Beritza.
Komunikabidea
Sud Ouest
Tokia
Mauleon-Licharre
Mota
Elkarrizketa
Data
2018/10/26
Lotura
Sud Ouest

« Sud Ouest » Quelle histoire retrace ce ballet contemporain ?

Jean-Dominique Espil « Uda Batez » est une interprétation dansée de « Goizean Goizik », complainte traditionnelle basque mettant en scène les tourments amoureux d’une jeune femme mariée le matin et veuve le soir. Le jeu morbide est mené par Mari, une sorte de divinité basque et par Zamai qui fait le lien entre le monde des vivants et celui des morts.

Il s’agit d’un ballet souletin et contemporain tragique en trois actes d’une durée d’une heure et qui sera précédé par une rétrospective des 20 ans de Kompany Beritza exécutée par la masterclass des lycéens de Soule.

Comment votre choix s’est-il tourné vers Fabio Lopez pour la mise en scène ?

Comme pour beaucoup d’histoires, c’est celle d’une rencontre. Beritza recherchait pour son projet quelqu’un capable de marier la danse souletine avec une expression plus jouée susceptible de traduire exclusivement par la danse cette tragédie. Fabio Lopez, nouveau chorégraphe néoclassique de la ville de Bayonne avait, de son côté, exprimé son intérêt pour la danse basque. Ainsi est née cette collaboration de dix mois entre 19 danseurs de Soule et Fabio Lopez, de la compagnie Illicite Bayonne.

Reste-t-il des places pour ce soir et demain, à Mauléon ?

Nous aurons l’insigne chance de jouer les deux soirs à guichets fermés au jai alai de Mauléon. Le peuple de Soule (2 400 personnes) montre là combien la danse est un marqueur fort de la culture basque et combien il peut se mobiliser pour la soutenir, y compris dans des expressions plus contemporaines.

Les danseurs apprécieront à sa juste valeur cette mobilisation et auront à cœur de montrer le potentiel artistique de cette danse volontiers altière et importée de la cour des rois par des maîtres d’armes.

Est-ce que les retardataires pourront se consoler avec d’autres dates ?

Oui. Le 9 mars, nous serons de retour à Mauléon pour le compte des ikastola de Soule.

Entre-temps « Uda Batez » sera donné le 3 novembre à Hasparren, le 1er décembre à Saint-Jean-Pied-de-Port, le 19 janvier au Zénith de Pau, le 25 janvier à Saint-Palais, le 16 février à Bayonne-Lauga, et le 2 mars à Ustaritz.

Danse : « Uda Batez » plébiscité par le public
Les deux premières représentations du ballet contemporain « Uda Batez » se joueront à guichets fermés. Photo P.-a. B.

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