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Cultures et créations au pluriel

Le festival Bi Harriz Lau Xori se tiendra du 24 au 26 mars avec en tête d’affiche Rokia Traoré

Komunikabidea
Le Journal du Pays Basque
Mota
Albistea
Data
2005/03/11

La directrice de Biarritz culture se voit ainsi confortée pour cette onzième édition par une invitée de poids, une certaine Rokia Traoré, qui déteste également qu’on traite son ¦uvre de "musique du monde". Un terme passe-partout qui, décliné au contenu du festival, ne peut que ternir cet onctueux mélange des arts, des cultures et des expressions. Un programme qui permettra cette année encore, du 24 au 26 mars, de belles rencontres entre la danse, le théâtre et le chant, entre les mots de Bernardo Atxaga, de Itxaro Borda et de Jakes Casaubon, invité d’honneur de Bi Harriz Lau Xori, en passant par la performance dansée de Flora Thefain, la chorégraphe d’origine togolaise, jusqu’au chant sans équivoque de la chanteuse malienne Rokia Traoré qui, on l’espère, pourra se mêler au pop punk débridé du Garazi philantropik(e) Orkestra. Un mélange des arts et des genres, un bain culturel où la création basque se frotte à d’autre culture pour y créer quelques étincelles. Musique et verbe à l’honneur.Verbe qui se conjugue également en basque tant il est vrai, comme le rappelle le directeur adjoint de l’Institut culturel basque qui collabore à l’organisation du festival, que "le fondement de la culture, c’est la langue". Une langue qui a "toujours été le point de convergence" des intérêts de Jakes Cazaubon. L’invité d’honneur du festival donnera une conférence en basque qui sera traduite en simultanée en français. Cet homme de science, journaliste, écrivain, pilotari et touche à tout, qui a toujours placé ses besoins personnels "entre le rêve et la poésie", s’insurgeait hier encore de "l’indifférence avec laquelle on traite une langue pré-indoeuropéenne, trésor de l’humanité". Sous forme de dialogue avec le journaliste Lucien Etxezaharreta, il évoquera justement le patrimoine et la perte du patrimoine et rendra compte d’une vie riche et passionnée.



De A à Z



Dans le même registre, Txomin Héguy s’amusera avec L’alphabet de la culture basque de Bernardo Atxaga en faisant une lecture illustrée de son livre. Un livre écrit "il y a dix ans presque jour pour jour" précise Txomin Heguy, et qui emmène le lecteur, en français et en espagnol, "le long du fleuve de la langue basque". A chaque lettre correspond un thème, Du A d’avertissement au Z de Zoo comme l’annonce la mise en scène, et permet d’aborder la littérature, les arts plastiques, la poésie et les sujets chers à Bernardo Atxaga.



Une "mise en espace du texte" qui pourrait se décliner au sein même de Bi Harriz Lau Xori, en commençant par le A de l’art, le B de Basque, le C du chant et de la création, le D de la danse et de la différence, le M de la musique et du mélange, le R des rencontres et du large, le S de spectacles scolaires, le P de la poésie, jusqu’au Z du zèle mais en évitant soigneusement le F du Folklorisme. La création basque est en évolution et le prouve à Biarritz en se frottant à d’autres cultures.Premier aperçu de ces rencontres, la naissance hier d’une première complicité entre une danseuse à la peau noire qui imagine une chorégraphie sur le long poème " Hautsak Errautsa Bezain "d’Itxaro Borda.Flora Thefain s’est dit émue de rencontrer cette "visage pâle" qu’elle avait dû imaginer. L’écrivain basque lui a répondu qu’elle n’avait fait qu’exprimer ses "idées noires".

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