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Court mais «danse»
LE TEMPS D'AIMER. -- Le 15e festival de danse se tiendra du 9 au 18 septembre, avec un directeur de la programmation prêt à en découdre, Filgi Claverie
Bon alors, ce festival comment va-t-il? Thierry Malandain fâché ou pas fâché?
Filgi Claverie.
Thierry Malandain ne pouvait plus assumer son rôle de chorégraphe, directeur de compagnie et... de programmateur d'un festival qui prend de l'ampleur. Il a préféré s'en éloigner pour des raisons de disponibilité. Il n'est pas fâché, il m'a laissé la main avec beaucoup de courtoisie, nous conservons d'excellents rapports et je le consulte toujours pour confirmer mes choix. Pendant dix ans, avec Biarritz-Culture, nous nous étions efforcés de fonder ce festival de danse, puis d'en asseoir les bases. Pendant les cinq ans qui ont suivis, Thierry Malandain en a assuré la notoriété désormais indiscutable.
Pourquoi donc, après quinze ans d'existence à ce rythme, avoir voulu raccourcir la durée du festival?
L'équipe de Biarritz-Culture y pensait depuis longtemps sans jamais s'y résoudre. Un festival sur presque trois semaines, c'est long et lourd à gérer, il faut tenir le rythme et le public a tendance à s'essouffler. Là, en dix jours, nous allons concentrer le maximum de spectacles et d'animations, ça permettra de donner plus de matière au quotidien, de créer un véritable esprit de festival, dans les rues. Dans les salles, il y aura deux spectacles quotidiens. En cinq ans, depuis ma démission de Biarritz-Culture, je trouve que la perception globale de la danse a évolué. En France, la danse est devenue un art majeur, beaucoup moins marginal, et à Biarritz n'en parlons pas. La présence du CCN a permis une démocratisation de la danse, une accessibilité qui forcément a une incidence positive sur le festival et la fréquentation des salles.
Quoi de neuf pour l'édition 2005 du Temps d'aimer? Un nouvel esprit? Une radicalisation? Un retour en arrière?
On continue tout simplement. Le Temps d'aimer est un festival de danse très éclectique, qui donne à voir toutes les danses d'aujourd'hui. Le nouveau cette année sera la thématique qui est chère à mon coeur: j'amène le sud, tous les sud. J'espère qu'on sera une vitrine des danses du sud, sans jamais s'enfermer dans ce carcan. Sinon, quatre compagnies de ballet seront présentes, Aterballetto, principale compagnie italienne, Asami Maki Ballet Tokyo avec Lucia Lacarra, la Cie National de Danza Nacho Duato de Madrid qui présente son Ballet Junior, à l'instar de celui que nous lançons avec Ballet Biarritz, et le Ballet de l'Opéra de Nice. Des valeurs sûres, des spectacles de grande tenue artistique.
Il y aura aussi tous les soirs des jeunes compagnies au Casino, dont certaines risquent de provoquer des remous, ça aussi c'est l'esprit festival. Et encore de plus en plus de scènes improvisées dehors, au Parc Mazon, au Jardin Public, dans des lieux insolites.
Quels sont les enjeux du festival pour les années à venir?
Le Temps d'aimer est très bien implanté dans la région, l'enjeu est d'agrandir encore son audience, d'attirer à Biarritz les plus grandes compagnies mondiales. Et puis, remplir les salles, confirmer l'adhésion d'un public de plus en plus large.
Le Festival de danse se tiendra du 9 au 18 septembre à Biarritz. La carte fidélité Biarritz-Culture (10 E) donne droit à des tarifs préférentiels. Renseignements et réservations à Biarritz culture. 05.59.22.20.21. Email : biarritz-culture@wanadoo.fr
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