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Bodarin, le mariage interculturel

Egilea
J.S.M
Komunikabidea
Le Journal du Pays Basque
Mota
Albistea
Data
2008/11/08

A l'initiative du projet Christian Larralde, Bittor Coret et Maiana Coronado ont souhaité mettre en scène «les points communs et les influences convergentes» des danses traditionnelles et modernes. Un spectacle qui place sur la sellette, l'essence même de la danse traditionnelle ?

La création qui tire son nom de Boda (mariage en espagnol) et Arin (léger en basque) débute avec comme trame principale le carnaval et la sorcellerie, deux traditions européennes qui ont marqué l'histoire du Basque.

La sorcellerie et les récits de Pierre de Rosteguy de Lancre, c'est la thématique qui a amené C. Larralde à provoquer la rencontre des danses populaires basques avec l'énergie et les rythmes du moderne jazz.

Dans un second temps, une histoire d'amour entre une Andoulouse et un Bizkaitar sert de fil conducteur à la fusion chorégraphique de deux danses traditionnelles, la danse basque et le flamenco. «Deux danses très différentes du point techniques» qui ont amené Christian Larralde à définir des pas composites, à la fois dynamiques et légers, mais aussi sûrs et expressifs, à l'image de la musique de Josean San Miguel, cet Andoulou installé en Biscaye.

«Le mariage est le thème du spectacle» explique le chorégraphe «il constitue une occasion importante de réfléchir sur le concept de danse populaire.»

Larralde défend l'hypothèse selon laquelle la danse traditionnelle basque résulte d'un ensemble d'influences artistiques et qu'elle n'est en rien figée dans le temps. On sait par exemple que le flamenco est issu du mélange culturel des trois Andalousie, des traits distinctifs des Juifs, des Arabes, des Gitans. Aujourd'hui la culture flamenco est homogène et cohérente, «elle a acquis sa propre identité culturelle».

Une culture basque évolutive

Dans la culture basque, il est clair que «la Pastorale était répandue dans toute l'Europe mais qu'elle s'est maintenue en Soule», le terme «pastorale» est un terme français qui caractérise des spectacles non urbains au XVIIIe siècle.

La pastorale souletine, les costumes et la danse populaire ont fortement été influencées par les codes militaires de l'armée. Un exemple : la cantinière napoléonienne qui a remplacé la reine des bohémiennes à la moitié du XIXe siècle.

Christian Larralde insiste sur le fait que «la danse de l'épée et l'usage des clochettes aux chevilles existent dans les cultures anglaises.» Certains pas de danse sont identiques dans les folklores provençaux et basques.

Est-ce une coïncidence ? Y a-t-il un lien ancien entre ces sociétés rurales ? A l'image du triki basque né de la venue de travailleurs italiens avec leurs accordéons diatoniques en Biscaye, le chorégraphe de Bodarin défend l'hypothèse selon laquelle la danse traditionnelle basque résulte de cultures diverses, et c'est dans cet esprit qu'il a voulu créer une chorégraphie pour la compagnie Anaigazteak.

Pour ce qui est du reste, il a choisi certaines approches et a exploré un type d'univers à la manière d'un parti pris. Le choix de mettre en scène le récit de Pierre de Rosteguy de Lancre rentre dans cette logique. Pierre de Rosteguy avait été envoyé au Labourd par Henri IV à la tête d'une commission qui devait «purger le pays de tous les sorciers et sorcières sous l'emprise des démons».

Ses récits de l'époque évoquant les orgies et la dépravation sont mis en scène au cours de la rencontre entre la danse traditionnelle et le moderne Jazz.

Gare du Midi, Biarritz à 18h

15,10,5 euros

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