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Birritz : un chorégraphe sans filet

Claude Brumachon présente ce soir sa toute nouvelle création pour laquelle il s'est une fois de plus dégagé des codes de la danse. La critique sera aux premières loges.
Egilea
Ella Harmonic
Komunikabidea
Sud Ouest
Tokia
Biarritz
Mota
Albistea
Data
2012/09/11
Lotura
Sud Ouest

Le Temps d'aimer, ce sont aussi des instants de tension où les créateurs se lancent sans filet face à la critique, s'exposent sans artifice au regard du public. Ce soir à la Gare du Midi, Claude Brumachon va vivre ce moment plein d'angoisse et d'excitation.

À vingt-quatre heures de l'heure H, le vertige fait vaciller le chorégraphe nantais qui a décidé de cosigner sa dernière pièce avec son danseur et interprète de prédilection, Benjamin Lamarche. Depuis 1982, le duo explore le corps dansant, développe un langage et une gestuelle commune.

Crudité, véhémence, violence. On a souvent qualifié leur travail avec des mots bruts. « D'indicibles Violences » présentée ce soir est le premier volet d'une trilogie qui s'annonce comme « une synthèse » sur les langages chorégraphiques développés durant leur carrière.

Tellurique et vocanique

« Dégagé des codes, marginal et atypique, ce spectacle met en scène huit danseurs pendant 1 h 05, sur une musique inédite de Christophe Zurfluh, elle-même atypique », explique Claude Brumachon.

Explorateur du corps au-delà des limites, le chorégraphe invite le public à contempler une « gestuelle brute, nue ». Cette création est particulière pour Claude Brumachon. Il vient poser son regard sur son propre parcours de danse commencé, à la fin des années 1970. « Quand tu crées, il y a des obsessions, qui te suivent toute la vie ». Pour Claude Brumachon, il s'agit d'expérimenter le corps dans ses retranchements, allant même jusqu'à le « mettre en danger ».

Ce spectacle nous transporte dans un « état de nature ». Le chorégraphe confronte ses danseurs à « ce que l'homme a d'égaré, de perdu dans les profondeurs de l'âme et de la chair ». Il s'attache à faire resurgir les « violences primaires » de notre humanité. Cette proposition originale, radicale presque « tellurique », se présente comme une éruption volcanique. Ainsi, les danseurs transformeront, le temps du spectacle, la Gare du Midi en un chaos, hors des cadres conventionnels de la beauté du geste.

La compagnie du Centre Chorégraphique National de Nantes connaît bien le Temps d'aimer qui l'a accueillie pour les spectacles Icare, en 1996, et Folie, en 2009. Benjamin Lamarche assiste d'ailleurs chaque année au festival. Il y apprécie particulièrement la dimension « intime et humaine » des propositions artistiques biarrotes. Claude Brumachon salue de son côté « l'écoute » de Thierry Malandain. « J'avais besoin d'aide sur cette pièce. Il a répondu présent ».

À l'issue de la représentation, alors même que Biarritz s'apprête à se mettre à l'heure Sud-américaine, côté cinéma, la compagnie s'envolera pour Buenos Aires puis Santiago du Chili. Claude Brumachon et Benjamin Lamarche s'attelleront à une nouvelle création avec de jeunes danseurs argentins et chiliens.

« D'indicibles Violences », 21 heures, Gare du Midi, 23 Bis avenue Foch. De 12 à 38 €. La Compagnie Anne-Marie Porras donnera notamment une répétition publique, gratuite, à 12 heures, au jardin public

C'est l'un des événements de ce Temps d'aimer, la présentation de la dernière pièce du Nantais Claude Brumachon qui luttait contre l'angoisse hier, dans les allées du Jardin public.

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