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Biarritz, le temps de danser

Egilea
Céline Musseau
Komunikabidea
Sud-Ouest
Tokia
Biarritz
Mota
Albistea
Data
2011/09/04
Lotura
Sud-Ouest

L'ouverture de cette édition du Temps d'aimer va se faire avec une carte blanche. Cela donne le ton. Cette année, le festival la joue ouvert aux quatre vents, aux tendances très contemporaines, aux compagnies venues de loin, aux personnalités affirmées. La première soirée sera aussi une première française, avec la Compagnie nationale de danse contemporaine de Norvège, ses quatorze danseurs, et la chorégraphe Sharon Eyal, venue d'Israël, pour « Corps de Walk ». Une pièce sur la marche, pleine d'énergie, qui va de l'avant.

Parmi les autres personnalités qui avancent, qui comptent et font la danse d'aujourd'hui, Le Temps d'aimer accueille deux chorégraphes fraîchement nommés directeurs de Centre chorégraphique national (CCN). Yuval Pick, choré- graphe de The Guests Company, a pris ses nouvelles fonctions le 1er août à la tête du CCN de Rilleux- la-Pape, succédant à Maguy Marin. Quant à Thomas Lebrun, de la Cie Illico, il prendra les siennes en janvier 2012, à Tours.

« Sud Ouest Dimanche ». Vous prenez la tête d'un CCN. Quels y seront votre rôle, vos choix, vos orientations ?

Yuval Pick. Mon premier projet est de monter une compagnie permanente avec cinq danseurs. À Rilleux, nous sommes dans une ville-dortoir qui se situe juste à côté d'une capitale de la danse, Lyon. Nous allons créer des événements pour donner envie au public de rencontrer ce lieu, qui est un lieu d'excellence pour la danse. Et, surtout, accompagner les jeunes compagnies au-delà simplement de l'argent, créer un réseau, tisser des liens, valoriser leurs expériences. Nous lançons à la population une invitation à la danse.

Thomas Lebrun. L'axe majeur de mon projet est basé sur une relation étroite danse-musique. Tours est une ville très mélomane, j'ai envie de me positionner sur cette ligne forte. En 2012, d'ailleurs, nous créons une pièce, « La Jeune Fille et la Mort », de Schubert, avec un quatuor à cordes et un chanteur de lieds.

J'ai envie d'ouvrir le CCN à des esthétiques différentes, à divers styles, de ne pas me limiter à une seule famille artistique. Je le vois comme une école du regard, de la diversité, de la tolérance, avec des propositions singulières que l'on n'a pas l'habitude de voir.

La danse est un art qui a su se renouveler. Comment l'expliquez-vous ?

Yuval Pick. Il y a un niveau d'abstraction que la danse peut toucher, c'est un genre qui est comme une éponge, qui s'imprègne de son époque, qui inspire/respire et rebondit, où le corps est très présent à l'autre et à l'espace. La danse, c'est un travail d'ordre organique, comme la nature qui lime le diamant sur ses différents angles. Moi-même, je suis dans une recherche de langage permanente, un langage authentique sur mes racines de danse et mes racines tout court (NDLR : Yuval Pick est israélien, installé en France depuis seize ans).

 

Thomas Lebrun. Cela n'a pas toujours été le cas, il y a eu une période de « non-danse ». Mais tout est encore présent, les artistes continuent de défendre une valeur. La danse contemporaine a pris beaucoup de place dans le milieu de la danse. On est plus riche quand on n'entre pas dans des carcans.

Pouvez-vous présenter la pièce qui est programmée au Temps d'aimer ?

Yuval Pick. « Score » est une commande des Subsistances de Lyon autour de la langue. Je parle moi-même trois, quatre langues. Je suis allé en Israël et j'ai écouté la sonorité des choses, j'ai enregistré la voix des gens, j'ai fait une mosaïque de matières sonores, avec des chansons, des brouillis. Il y a des énergies très contradictoires.

J'ai voulu évoquer le fait que les gens sont très proches mais vivent avec de vraies frontières, dans une urgence constante, avec un instinct de survie très prononcé. Nous sommes très communicatifs, mais très brutaux aussi. J'ai donc créé un trio, avec trois Français qui tentent de créer un lien qui tienne la route. Ce n'est pas un acte politique sur Israël, mais bien un acte poétique sur ma relation avec les gens.

Thomas Lebrun. « Six Order Pieces », ce sont six soli de dix minutes. Il s'agit en fait d'un exercice de style autour de l'idée d'ordre, entre un chorégraphe - moi en l'occurrence - et six artistes. J'ai ainsi passé commande aux chorégraphes Bernard Glandier et Michèle Noiret, à la scénariste-réalisatrice Ursula Meier, à la vidéaste Charlotte Rousseau, au compositeur Scanner et à Jean-Marc Serre, créateur lumière. Le dernier solo regroupe les cinq précédents…

Le Temps d'aimer, à Biarritz, du vendredi 9 au dimanche 18 septembre. Programme et tarifs sur le site www.letempsdaimer.com. 05 59 22 20 21.

 

  [LEG_NF_GRAS-Blanc]« Score », le langage des corps authentique de l'Israélien Yuval Pick.  photo l. philippe []

[LEG_NF_GRAS-Blanc]« Score », le langage des corps authentique de l'Israélien Yuval Pick. photo l. philippe []

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