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Biarritz dans la danse

Egilea
Céline Musseau
Komunikabidea
Sud Ouest
Tokia
Biarritz
Mota
Albistea
Data
2010/09/22

«J'ai bien aimé Maryse Delente, mais le Ballet de Lorraine, je n'ai pas trouvé cela si formidable. » Ces propos (qui leur appartiennent) sont ceux de spectatrices averties, presque des spécialistes, habituées du Temps d'aimer. La cinquantaine passée, elles viennent ensemble suivre le festival.

Comme beaucoup de Biarrots, elles s'intéressent à la danse, ont un goût affirmé, viennent découvrir toutes les propositions qui nourrissent cette vingtième édition. Le chorégraphe et directeur du Ballet de Biarritz Thierry Malandain, également directeur artistique du festival, le répète à l'envi et avec raison : les Biarrots aiment la danse.

Plus de 20 000 spectateurs

Ainsi, sur dix jours, le public a pu découvrir un large panorama de la création contemporaine. Et c'est bien là la force de l'événement, qui aujourd'hui s'impose comme un rendez-vous important de la danse, avec au même moment - et ce n'est pas rien - la Biennale de Lyon.

Plus de 20 000 spectateurs ont ainsi approché le festival de près (en salle) ou de plus loin (en extérieur), ou les deux. Il faut dire que, pour célébrer ces vingt ans, les tarifs étaient particulièrement attractifs (20 euros) ainsi que la programmation.

Il y a eu beaucoup de très beaux moments avec Russell Maliphant et ses lumineux épisodes d'« Afterlight », Trisha Brown bien sûr, une danse racée et subtile, un moment tout feu tout flamme, avec le flamenco à fleur de peau d'Andrés Marín, le délicat « Roméo et Juliette » de Malandain. Mais aussi quelques découvertes et premières créations, car si Biarritz ne se situe pas à l'avant-garde de la création contemporaine, son regard sur les nouvelles propositions reste cependant aiguisé. Ainsi Nacera Belaza et sa danse toute en boucles bluesy, la compagnie Éclats et ses correspondances avec John Cage, Maryse Delente et ses femmes libérées, Valérie Rivière et ses chambres ouvertes sur le monde et ses turpitudes intimes. Toutes ces propositions sont le fruit d'une réflexion et d'une démarche aussi généreuses qu'exigeantes.

Thierry Malandain est bien dans sa ville, s'inscrit dans une dynamique sur le long terme, et il bichonne son public. Tellement bien qu'il vient de refuser de poser sa candidature à la direction du Ballet de Lorraine, malgré les sollicitations, un Centre chorégraphique national plus important que celui de Biarritz, et dont le directeur, Didier Deschamps, part à la tête de Chaillot.

Humble toujours, il reste très attaché à sa ville et à son équipe. « Il y a deux raisons à ce refus, explique-t-il. Je ne pouvais pas emmener mes danseurs, toute mon équipe, et j'ai envie de continuer le travail entamé ici, à Biarritz mais aussi avec toute l'Aquitaine. »

Est-il besoin d'ajouter que l'on admet sans difficulté (et sans chauvinisme aucun) qu'il soit compliqué de quitter une aussi belle ville, où danser sous le soleil est une habitude et un plaisir sans nom, pour rejoindre la Lorraine, aussi bon que soit son ballet…

 La Gigabarre, une tradition du festival qui réunit danseurs d'occasion et badauds sur la plage. Difficile d'imaginer plus bel environnement.  Photo jean-daniel Chopin

La Gigabarre, une tradition du festival qui réunit danseurs d'occasion et badauds sur la plage. Difficile d'imaginer plus bel environnement. Photo jean-daniel Chopin

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