Dokumentuaren akzioak
Bi Harriz Lau Xori prend ses quartiers à Biarritz
Pour le président, Jakes Abeberry, le travail mené avec son partenaire privilégié qu'est l'Institut culturel basque est «un travail de bonne qualité avec un nouvel apport cette année de documents inédits». La directrice Yvonne Pochelu explique «C'est la quinzième édition du festival, c'est un temps fort de la culture basque, ce n'est pas une vitrine mais un lieu réel de programmation, où nous allons explorer des lieux de Biarritz». «Les artistes invités sont allés s'imprégner ailleurs pour nourrir leurs spectacles.»
Le festival débutera avec un duo connu, Koldo Amestoy et Pantxix Bidart, pour «Aneta Bokaleko». Des histoires maritimes, racontées au milieu des aquariums du Musée de la mer. L'oeuvre est une des rares légendes portant sur la mer.
Des spectacles inédits
Yvonne Pochelu présente ensuite le chorégraphe Mizel Théret, danseur et chorégraphe, qui revient pour l'occasion autour d'une création, le solo «Dorrea».
Il y explore les rapports complexes entretenus avec sa double identité : basque et française. Ce retour est pour lui un double défi. D'abord, un défi physique car «à 50 ans on aborde la danse autrement on est moins dans la virtuosité et plus dans l'intériorité.» Mais c'est aussi un défi artistique : «Car cela fait 10 ans que je n'étais pas remonté sur scène». Les défis artistiques titillent les participants de ce festival à l'image des jeunes musiciens de Nomada tx, qui retracent sur scène leur vagabondage musical. Et comme tout bon voyageur qui répond à une invitation, les chanteurs mongole, sahraoui et berbère les accompagneront sur scène pour un concert unique. La voix surprenante de Hosoo est à découvrir pour saisir l'étrangeté du chant diphonique mongol. Au total, ce seront près de onze musiciens et interprètes qui se produiront sur scène.
Asier Zabaleta, chorégraphe, offrira une création inattendue entre passé et futur, racines et projections, dans le décor de la Place Bellevue.
Cette année, la Médiathèque propose la projection d'Ikuska, documentaires réalisés dans les années quatre-vingt pour la télévision basque, qui donnent une photographie sociale et politique du Pays Basque à la sortie du franquisme. Les documentaires seront présentés par Antton Ezeiza, cinéaste et producteur de la collection Ikuska.
La compagnie Lagunarte puise dans le patrimoine et dans l'interculturalité. L'idée de Dong vient de la vibration de la cloche du village, qui appelle, rassemble, identifie. Avec une trapéziste comme battant, trois musiciens et chanteurs abrités sous le dôme, les airs ; les sons, la musique, les chants réinventent les symboliques entre ciel et terre de la cloche.
Pour ce spectacle original Kristof Hiriart explique : «On cristallise une démarche longue où on essaie de rester dans une position transversale. On perçoit des symboles. Et le son se transmet par la vibration.»
Le théâtre n'est pas en reste puisque dans le cadre de la Korrika culturelle, un classique du théâtre «Ibaneta» signé Piarres Larzabal et mis en scène par Ander Lipus clôturera la semaine du festival. Le spectacle a été retravaillé de manière très physique.
Bi Harriz Lau Xori, ce sont cinq jours consacrés aux artistes, à la création, qui ont pour point commun d'inscrire leur travail par divers chemins et/ou par l'utilisation de la langue basque dans la culture basque. Des rencontres entre artistes d'ici et d'ailleurs. Un travail autour de la création, et du renouvellement. Les compagnies professionnelles et la création sont mises en avant.
Les journées ont lieu du 18 au 22 mars à Biarritz.
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