Kasu ! La journée de dimanche sera dansée ou ne sera pas. À l'invitation des Luziens de Begiraleak, près de 400 danseurs venus des sept provinces du Pays basque, ont prévu d'envahir la ville pour faire le spectacle au son des txistu et autres txalaparta, à l'occasion d'un festival « deux en un » (lire par ailleurs).
Jusqu'ici, l'association culturelle locale proposait deux rendez-vous dansés dans les rues de la cité : Udaberria dantzan, avec des groupes de danseurs adultes en avril, et Donibane Dantzari, avec des formations d'enfants en juin. Les deux manifestations sont regroupées pour la première fois.
« Pour des raisons de calendrier, notamment en raison des élections municipales, peu de dates étaient disponibles. Nous avons donc été obligés de condenser », explique Xabi Soubelet. Le président de l'association gardienne des traditions y voit finalement un mal pour un bien. Si cette nouvelle formule fonctionne bien, il envisage de la pérenniser. L'association y voit, en effet, l'occasion d'attirer plus de monde, tant du côté des spectateurs que de celui des troupes invitées.
Elles sont au nombre de huit venues avec les adultes et leur groupe d'enfants lorsqu'elles en ont un. S'y ajoutent bien évidemment les danseurs de Begiraleak avec les 90 petits danseurs de 7 à 15 ans qui apprennent les danses tradition- nelles, lors des cours donnés par l'association à Duconténia.
Ambassadeur
Et ce d'autant plus que, selon lui, cela permet à Begiraleak de se poser encore davantage « en ambassadeur de Saint-Jean-de-Luz et du Labourd puisque nous allons ensuite être conviés à nous produire dans les villes de nos invités. » Il veut en tout cas voir dans l'événement dominical un moyen festif de mettre les choses au clair. « Les gens d'ici ont souvent l'impression de connaître les danses qui font l'identité locale, mais ce n'est pas forcément vrai. Ils en connaissent tout au plus quatre ou cinq et pas forcément celles d'ici. ».
Il cite l'exemple de l'aurresku, la danse d'honneur très souvent exécutée de ce côté de la frontière, lors de diverses cérémonies. « C'est une danse qui a eu du succès et s'est propagée, mais en réalité, à l'origine, elle ne fait pas partie du patrimoine labourdin. En fait, elle vient du Guipuzcoa et de Biscaye ».
L'idée de la manifestation est aussi de remettre les pendules culturelles à l'heure en montrant toute la diversité des pas, des musiques et des costumes des sept provinces. « Il y a des danses guerrières, des danses de pêche, des danses de carnaval, des mutxiko… C'est d'une richesse énorme avec de vraies différences entre les provinces. Même celui ou celle qui n'y connaît rien verra le contraste », promet-il encore. Les curieux auront une belle occasion de le vérifier dimanche.
Xabi Soubelet: « Il y a de vraies différences entre les provinces. Même celui qui n’y connaît rien verra le contraste.»© Photo Archives A. D.
