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Bayonne : les costumes traditionnels basques habillent le cœur de ville

Avec "Costumes et mémoires de fils", le vestiaire populaire reconstitué par la compagnie Maritzuli investit le cloître de la cathédrale, ainsi que les vitrines de commerçants bayonnais. Une exposition à voir jusqu’au 13 septembre.
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2020/08/20
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Bayonne : les costumes traditionnels basques habillent le cœur de ville

Sur les 107 costumes exposés, 80 le sont dans le cloître de la cathédrale. © Crédit photo : Lapegue Bertrand

 

900. C’est le nombre de pièces comprises dans la collection de costumes populaires basques que s’est constituée la compagnie de danse Maritzuli depuis quatre décennies. Jusqu’au 13 septembre, quatre-vingt d’entre elles sont présentées dans le cloître de la cathédrale bayonnaise à l’occasion de "Costumes et mémoires de fils".

Une exposition qui se déploie également dans les rues de la ville, puisque vingt-sept costumes sont exposés dans des commerces et lieux d’accueil. "Ils sont situés pour l’essentiel dans le périmètre Grand Bayonne-Petit Bayonne, avec l’idée de tracer un parcours où patrimoine architectural et costumes sont complémentaires", précise Claude Iruretagoyena, l’un des deux commissaires d’exposition. Les vitrines de l’office de tourisme, du DIDAM, du Monoprix ou des Galeries Lafayette dévoilent ainsi plusieurs tenues traditionnelles. 

"Le goût du paraître"

Jon Olazcuaga, l’autre commissaire, détaille : "On ne présente que des costumes civils. Certains étaient portés tous les jours, d’autres étaient mis pour être vus et équivalent à nos 'tenues du dimanche’. Ceux installés au fond du cloître étaient revêtus pour les fêtes rituelles ou la danse. Pour l’essentiel, ce sont des costumes qui étaient utilisés par le paysan qui, contrairement aux idées reçues, avait le goût du paraître."

 

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 © Crédit photo : Bertrand Lapègue

 

Les pièces exposées s’inspirent des traditions vestimentaires au Pays basque entre le XVIe et le XXe siècles. La plupart de ces costumes ont disparu à partir des années 1920. "Les tenues citadines ont pris le pas sur les tenues traditionnelles. Mais elles restent parfois portées à l’occasion des célébrations dans les villages", relève Jon Olazcuaga.

Mélanges de couleurs et de motifs

L’atelier, comme la compagnie de danse, est basé à Biarritz. Installés dans un sous-sol, Jon Olazcuaga et Claude Iruretagoyena doivent opérer un colossal travail de conservation, qui prend finalement plus de temps que la conception de nouvelles pièces. Ils déplorent quelques pertes, dues principalement à l’humidité.

 

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 © Crédit photo : Bertrand Lapègue

 

Le binôme coud tout lui-même, régulièrement assisté d’autres membres de la compagnie. Ils tentent de trouver les tissus les plus proches de ce qui se faisait à l’époque, et comptent des fournisseurs de laine et de lin dans le nord de la France. Leur défi : sortir du cliché d’un costume basque gris à pois blanc et son fichu sur les épaules.

Des recherches fastidieuses, entre lecture d’études et travail d’enquête, ont été nécessaires pour reconstituer ce vestiaire traditionnel. Jon Olazcuaga et Claude Iruretagoyena s’inspirent de ce qu’ils apprennent sur l’art vestimentaire dans les territoires frontaliers au Pays basque, qui entretenait des liens très forts avec le Béarn notamment. Ils reprennent les mélanges de couleurs et de motifs caractéristiques de l’époque. "On est très loin des modes actuelles", pointe Claude Iruretagoyena.

Le cloître de la cathédrale est ouvert tous les jours de 9 heures à 12 heures 30 et de 14 heures à 18 heures. Entrée gratuite.

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