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Attention ! la mascarade est lâchée

La jeune troupe de Chéraute donnera sa première représentation le dimanche 12 Janvier

Egilea
Gilles Choury
Komunikabidea
Le Journal du Pays Basque
Tokia
Chéraute - Sohüta
Mota
Albistea
Data
2003/01/06

Pas si curieusement que ça, le public attend en général avec impatience l'arrivée des méchants. Parce que c'est le moment des discours qui égratignent les personnalités du village, élus et notables en tête. Pendant quatre mois, une quarantaine de jeunes acteurs sillonnera chaque dimanche les villages qui les ont invités. Un périple d'autant plus harassant, que si la représentation n'a lieu qu'en milieu d'après-midi, les agapes commencent dès le matin avec la tournée des barricades : dans chaque quartier, la troupe dansera et chantera en échange de quelques réconforts solides et liquides. Pour la petite histoire, une dizaine de barricades sont prévues pour la première à Chéraute. Ultime performance, les "rédacteurs" de la mascarade de Chéraute adapteront leur discours à chaque village visité. Souvent quand on se retrouve pour une pastorale ou une mascarade dans un village, on regarde le calendrier. Histoire de savoir depuis combien de décennies on n'en a pas donné. Mais à Chéraute, côté pastorale, rien à dire : la tradition a été maintenue avec Aimunen lau semeak jouée en 1984 et Xiberoko makia en 2001.



Flottement des mascarades



C'est plutôt du côté des mascarades qu'il y a eu une période de flottement. Les derniers jeunes du village à avoir donné une mascarade l'ont fait en 1969. C'est que pour monter une mascarade il faut remplir un certain nombre de conditions : avoir un groupe de danseurs, quelques bascophones capables de lancer des bons mots et éventuellement de répondre aux impertinences du public. Et puis surtout, un groupe de jeunes motivés.



Souletin



A Chéraute, on remplit encore toutes ces conditions. Il y a d'abord le groupe de danse encadré par Michel Belhartz et Thierry Pochelu qui existe depuis une dizaine d'années. Il y a aussi des bascophones, surtout originaires du quartier de Hoki et des Arambeaux, là où le souletin s'est le mieux maintenu. Mais attention, n'allez pas pour autant clamer sur les toits que c'est la mascarade de tel ou tel quartier. C'est celle de Chéraute, point final. D'ailleurs les musiciens Michel Belhartz, Thierry Pochelu et Philippe Dufour sont habitants du bourg, alors… Enfin, dernière condition, le groupe de jeunes motivés. Pour les avoir vus lors d'une répétition, on peut témoigner qu'ils le sont. Pitxu et Kabana ont l'œil malicieux et bohame et kauter ne manquent pas d'idées pour faire rire le public. Pour couronner le tout, il y aura aussi quelques scènes nouvelles (avec des filles s'il vous plaît !) et des personnages ressortis des archives des mascarades d'antan comme Hartza, l'ours, ou Bohamina, la bohémienne. Pour veiller au bon ordonnancement de cette joyeuse cacophonie, on a été chercher l'expérience auprès de deux anciens acteurs de mascarades, Alain Guimon et Battitta Berrogain. Parce que pour s'épanouir, la mascarade a besoin du mélange des contraires, de l'improvisation la plus totale et du respect des canons du genre. Première démonstration dimanche prochain à Chéraute

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