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Amandine Griset-Mano dansera chez elle ce soir
Au sein des 30 danseurs du CCN-Ballet de Lorraine qui interpréteront ce soir « Tragic/Love » sur la plage du Port-Vieux, en ouverture de la 20e édition du Temps d'aimer, Amandine Griset-Mano ne sera pas en terre inconnue. Née en Bretagne, la danseuse âgée aujourd'hui de 31 ans a emménagé l'année de ses 10 ans au Pays Basque, à Anglet plus précisément où elle s'est aussitôt inscrite à l'école de Ballet Gillet-Lipszyc, installée aujourd'hui à Biarritz.
« Cela correspondait pour moi à un besoin d'expression corporelle indispensable, confie la professionnelle de formation classique. J'ai fréquenté cette école cinq ans. C'est là que j'ai préparé l'entrée aux grandes écoles. C'est grâce à elle que j'ai fait carrière, que ma passion s'est faite réalité, avec de la chance et du travail. »
À 15 ans, elle réussit le concours d'entrée au Conservatoire national supérieur musique et danse de Lyon (CNSMD) et celui du Conservatoire de Paris où elle est prise en contemporain. « J'ai préféré le classique à Lyon, précise Amandine Griset-Mano. J'y suis resté trois ans. Cela s'est très bien passé. »
Élève de Victor UllateÀ sa sortie, elle décide de se perfectionner et fréquente un an l'école de Victor Ullate, à Madrid. Repérée par ce dernier, elle est prise dans sa compagnie, le Victor Ullate Ballet, invité de la première édition du Temps d'aimer, de retour à Biarritz vendredi prochain. Avec regret, elle ne pourra hélas pas assister à sa représentation, repartant dès samedi matin. « C'est avec Victor Ullate que j'ai signé mon premier contrat en tant que professionnelle, souligne la danseuse. C'était l'année de mes 18 ans. J'aurais été curieuse de le voir plusieurs années après. La compagnie a dû bien changer. »
Avec la formation madrilène, la jeune professionnelle vit sa première tournée internationale, revisitant « Don Quichotte ». « Ce fut une expérience très enrichissante et indispensable pour moi à l'époque, explique la jeune femme. Cela m'a apporté un renforcement technique. »
Un an et demi plus tard, la collaboration prend fin, la compagnie devant réduire ses effectifs. La discrète danseuse angloye « poursuit sa route » et retourne dix mois chez ses parents. Elle « s'entretient et maintien son contact avec le monde de la danse » en fréquentant le CCN Malandain Ballet Biarritz et se présente à des auditions pour des compagnies dans toute l'Europe.
Ce sera l'Italie et Florence fin 1999 avec la compagnie Maggio Fiorentino puis la dernière saison de la Battito di Toscano où elle découvre tout le répertoire contemporain. À la disparition de la compagnie, elle auditionne en 2001 avec succès au prestigieux Aterballetto, à deux heures de Florence. Elle y reste cinq ans. « Avec le travail de son directeur, Mauro Bigonzetti, je m'y suis épanouie artistiquement », assure Amandine Griset-Mano qui y rencontre son futur mari, le danseur français Cyril Griset.
Première venue en 2005Cerise sur le gâteau, elle participe avec la compagnie italienne au Temps d'aimer, en septembre 2005, à la Gare du Midi. « C'était ma première fois en tant qu'actrice et non spectatrice, souligne la danseuse. C'était super, j'en garde un très bon souvenir. Nous présentions un programme qui me plaisait vraiment et chez moi ! En plus, Hélène et Véronique de l'école de Ballet Gillet-Lipszyc sont venues me voir. »
En 2006, elle rentre en France où elle donne naissance à sa petite fille et rejoint l'année suivante son époux au CCN Ballet de Lorraine qui présente « Tragic/Love » ce soir. « C'est un spectacle que nous avons monté il y a trois ans, précise Amandine Griset-Mano, ravie de revenir danser au Pays Basque où résident toujours ses parents. Nous l'avons joué pour la dernière fois à Nancy en février. C'est un show contemporain imaginé par un chorégraphe américain, Stephen Petronio, avec beaucoup de lumières, de mouvements, de la vidéo… »
Avis aux spectateurs, lors du final, « si tout va bien », la danseuse effectue un pas de deux avec son compagnon
Amandine Griset-Mano garde un très bon souvenir de sa première participation au festival. photo DR
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