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Hemen zaude: Hasiera Hemeroteka « Malandain a su m'encourager »

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« Malandain a su m'encourager »

Komunikabidea
Sud Ouest
Tokia
Biarritz
Mota
Albistea
Data
2011/07/09
Lotura
Sud Ouest

« Sud Ouest ». Biarritz, comme Anglet, retransmet aujourd'hui Les enfants du Paradis. On parle à son propos de fresque populaire, vous adhérez ?

José Martinez. Complètement ! C'est un spectacle avec 70 danseurs où il n'y a pas uniquement des scènes comme on en voit d'habitude dans les ballets, des pas de deux, de trois. Il y a aussi tous les personnages de la rue, des paysans, des badauds, le Paris d'antan. En dehors d'une partie, au second acte où le corps de ballet tout entier occupe la scène, cette dernière est partagée. J'ai effectué des recherches historiques pour ça. J'ai même donné un nom à chacun, une personnalité. Les costumes correspondent aussi à cette idée. Alors oui, ça me plaît de dire que Les enfants du Paradis est une fresque populaire.

Vous ne serez pas sur scène aujourd'hui à Biarritz. Mais avez-vous un lien avec cette ville, son chorégraphe Thierry Malandain ?

Oui je suis déjà venu danser à Biarritz. J'ai également assisté ici à des spectacles de Ballet Biarritz. Par mon côté espagnol, je suis presque jumelé à cette ville. Quand je suis à Biarritz je suis un peu chez moi. J'ai aussi un lien amical avec Thierry Malandain. Avant que je fasse ma première chorégraphie, c'est lui qui m'a encouragé. C'était il y a huit ou dix ans.

Au départ j'étais danseur donc j'ai hésité à me lancer parce que je ne savais pas trop quel langage utiliser. J'hésitais entre partir dans quelque chose de plus contemporain ou de plus classique et Thierry m'a dit : « écoute il ne faut pas avoir peur que ça ressemble à quelqu'un, quand tu commences à chorégraphier tu mets tes idées en musique et puis tu verras par la suite. »

Cette représentation des enfants du Paradis se déroule une dizaine de jours avant votre départ de l'Opéra national de Paris ?

Ça arrive à un moment clef de ma carrière. J'ai aujourd'hui 42 ans. Pour un danseur étoile, c'est l'âge de la retraite à l'Opéra national de Paris. Je vais partir diriger la Compagnie nationale de danse de Madrid. J'ai de la chance. Les enfants du Paradis sont programmés en fin de saison au moment ou je vais quitter l'Opéra. Du coup c'est comme une double fête. En même temps c'est mon dernier spectacle et c'est le spectacle que j'ai mis en scène. C'est un bon résumé de ma carrière à l'Opéra de Paris.

Envisagez-vous des collaborations avec Biarritz depuis Madrid ?

Mon travail va consister à mettre en place un ballet national, un centre chorégraphique en Espagne. Dans ce contexte, des échanges et collaborations sont envisageables. La crise actuelle nous pousse à aller dans cette direction pour réaliser des économies d'échelle, mobiliser plus de moyens en commun. Je suis donc ouvert à ça.

Ces retransmissions en direct est-ce une bonne idée à votre avis ?

Oui, cela permet d'attirer un nouveau public et d'amener la danse au plus grand nombre. À Biarritz, ça renforce sans doute la place de la danse qui est très forte. Vu de l'extérieur, c'est une ville qui compte.

Recueillis par Sandrine Cavé

Ce soir 19 h 30 Gare du Midi en direct de l'opéra Garnier Les enfants du paradis. Durée 2 h 25. De 12 à 20 euros (gratuit jusqu'à 18 ans). Réservations : 05 59 22 44 66 ou en ligne sur le site www.biarritz.fr Également à Anglet, Monciné, à 1 9h 30 19, 17 et 15 euros.

 Le danseur et chorégraphe José Martinez.  photo anna deniau opéra de paris

Le danseur et chorégraphe José Martinez. photo anna deniau opéra de paris

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