Le groupe new-yorkais en performance avec les artistes de l’Atelier clandestin

Pour mieux comprendre cette intrigante interaction entre le public et les artistes, il faut d’abord évoquer un autre rendez-vous mystérieux, né de la rencontre entre le photographe plasticien Sylvestre Gobart et ce même Shua group lors du festival Le Temps d’aimer la danse de Biarritz, il y a deux ans. Une belle rencontre comme la retombée culturelle d’un festival de danse international dans le tissu artistique local, qui avait fait naître une performance, dans un autre atelier.Ambiance berlinoise, un jour de 9 novembre 1989, lorsque pour établir le contact avec les danseurs, le public devait faire voler en éclats le mur de placo-plâtre qui l’en empêchait.

Evidence

Pas de consignes, juste une évidence, que quelque chose se passait derrière ce mur, et la témérité d’un premier spectateur qui ose faire le premier trou, jusqu’à l’euphorie générale de la destruction.Presque une expérience de laboratoire qui resterait dans la navrance effective du comportement de l’homo public moyen si elle n’était doublée d’une autre réflexion sur le rapport à la danse et d’une jouissance sans bornes à péter le mur devant soi pour attraper la banane.Cette fois, promis, il n’y aura pas de mur mais une nouvelle épreuve pour révéler le bipède moyen jusqu’à en faire un "spectateur actif".C’est l’un des aspects du travail du chorégraphe New-Yorkais Joshua Bisset qui proposait, il y a deux semaines, de faire déambuler les spectateurs au gré de leurs envies pour découvrir les danseurs éparpillés de Shua group, dans le studio bayonnais Chorus Danse. Une idée de la relation entre les corps, des danseurs et du public, des danseurs avec leur environnement ensuite.Pour le reste...

· Performance
Full.Joshua Group. Mercredi 27 juin à 21h précises. Atelier Clandestin. Zone industrielle du Redon.Anglet.Participation 5 euros.