Ballet de Nice, populaire et pas kitsch

Le chorégraphe Marc Ribaud revendique une base classique aux créations modernes

Toujours "attentif à la recherche" le chorégraphe préfère cependant "satisfaire le public profane qui paye sa place" en jugeant aussi "essentiel" de tendre radicalement vers le contemporain que de présenter "des danseurs qui savent danser"."On n’a pas besoin de payer pour aller voir des gens faire pipi et caca sur scène"résume-t-il. Contre cette avant-garde, lui se range dans la catégorie des chorégraphes "populaires".Une base classique, des danseurs sur pointe, servent de base à des créations modernes.



Ce registre populaire était illustré hier avec un Roméo et Juliette remis en scène sur la partition de Serge Prokofiev datée de 1938. Du classique "avec une manière actuelle" dit le chorégraphe."Plaire au plus grand nombre ne veut pas dire que l’on se tourne vers le kitsch" précise toutefois Marc Ribaud qui "ne supporte pas le classique poussiéreux".



Mais il ne faut pas confondre non plus classique et universel en appréhendant un Roméo et Juliette décliné à toutes les sauces.



Du reste, que signifierait la nouveauté sur ce thème?"Que Roméo parte avec le prêtre?" s’amuse Marc Ribaud qui a aussi connu Roméo et Juliette en tant que danseur.Compagnon de danse de Thierry Maladain, aujourd’hui à la tête du Ballet Biarritz quand Marc Ribaud est à Nice, il estime que leurs ballets respectifs sont dans la même famille.Peut-être que Biarritz est toutefois "plus contemporain" et moins sur les pointes.Toujours est-il que ce chorégraphe, né à Nice, adore "raconter des histoires", surtout lorsqu’"elles se suffisent à elles-mêmes".L’amour et la violence traversent les temps.Ce soir, Marc Ribaud montrera une autre facette de la troupe, avec un Pas de deux épuré qui dit bien son nom et un Spiel es, joyeux et jazzy, fait de Klezmer, musique Yiddish et jazz.